Le Hellcat

Croquis du Hellcat

La plongée sur le Hellcat

C’est l’épave par excellence. Si le Wildcat est superbe, le Hellcat est somptueux.

L’épave est située à une profondeur de 57 m et réservée à des plongeurs expérimentés. Elle est posée bien à plat sur un fond de sable clair. Lors de la descente dans un bleu profond un petit arrêt permet de contempler l’avion dans toute sa splendeur.

La vision du Hellcat donne l’impression qu’il va pouvoir redécoller car son état est absolument impeccable. L’amerrissage de Jack Langin dut être parfait.

Le fuselage, l’empennage, de même que les ailes sont intactes. Dans ces dernières on peut encore y découvrir les mitrailleuses.

Beaucoup plus rare la verrière du cockpit est intacte. On peut admirer l’intérieur du cockpit, le tableau de bord a été arraché et le compas dérobé. Dommage… On pourra malgré tout voir le siège et son harnais de sécurité, ainsi que le palonnier et les différentes manettes : gaz, ouverture du train etc…

A l’avant le moteur est en bon état. Seul regret l’hélice, qui est au Musée de la Mer du Lavandou. Il n’en reste pas moins que cette plongée reste un merveilleux moment avec un vieux coucou datant de la seconde guerre mondiale.

Deux chapons à proximité du Hellcat

La Faune et la Flore

La flore et la faune ne sont pas très nombreuses, mais il est vrai que l’épave est tellement belle que cela ne gâche rien.

On pourra trouver néanmoins des Congres (parfois très gros) cachés dans les ailes, ainsi qu’une jolie Mostelle tranquillement installée sous l’aile.

Galerie Photo

Le Hellcat vu par l'arrière

L'histoire du Hellcat

Le Hellcat F6-F, tout comme le Wildcat, était construit par la firme américaine Grumman.

Il fut produit à 12.275 exemplaires de 1942 à 1945. Redoutable avion de chasse, 76% des pertes japonaises lui sont attribuées soit plus de 6.000 avions.

Il était propulsé par un moteur de 2.000 CV et pouvait atteindre 605 km/h avec un plafond de 11.450 m. Son autonomie était de 1.755 km.

Cet exemplaire acheté par la France en 1950 avait servi en Indochine avant d’être rapatrié à Hyères en août 1954.

Les archives de la Marine Nationale mentionnent un amerrissage forcé suite à une panne de moteur lors d’un exercice consistant à voler en configuration d’appontage, afin de tester les réactions de l’appareil à vitesse réduite.

En 1999, Le pilote Jack Langin raconte la véritable raison de la présence de cet avion sous la mer : Le 14 mai 1956, jeune pilote, il décolle pour un vol d’entraînement. Rejoint par un autre pilote, ils s’amusent à faire du rase-mottes au-dessus de la mer. Mais une légère erreur lui fait toucher la surface. Le moteur cale et Jack n’a plus comme solution que de tenter un amerrissage, ce qu’il réussit.

Il quitte le cockpit et sera récupéré dans son dinghy de secours. S’il dit la vérité, sa carrière est finie avant même d’avoir commencé. Cet accident inavouable le conduit à inventer cette histoire de panne moteur devant la commission d’enquête de la Marine, version plausible et invérifiable qui aurait entraîné l’amerrissage forcé.

Détail de la plongée

  • Type d’épave : Avion/chasseur
  • Taille d’origine : 13 * 10 mètres
  • Date naufrage : 14 Mai 1956
  • Cause naufrage : Exercice raté
  • Profondeur min/max : 55 – 57 mètres
  • Niveau minimum : N3
  • Difficulté plongée : Difficulté de la plongée 5 sur 5